Un parc animalier propose aux visiteurs des mets préparés avec certains de ses pensionnaires. Les amis des bêtes crient au scandale.
Attablée au restaurant du Wildnispark, une cliente a cru à un gag lorsqu’elle a lu le menu. «La viande de cerf provient du parc», peut-on lire en petits caractères. Martin Kilchenmann, porte-parole du parc animalier zurichois, justifie cette pratique. «Chaque année une centaine de marcassins et de faons viennent au monde. Faute de place, ils sont abattus et finissent dans l’assiette des visiteurs», explique-t-il dans les colonnes du «Landbote».
«Je suis extrêmement choquée», lance Ruth Widmer, présidente de la société protectrice des animaux de Horgen (ZH). Idem pour l’association Quatre Pattes. Elle propose plutôt de prendre des mesures pour limiter les naissances.
L’incompréhension est également de mise dans d’autres parcs. Robert Zingg, conservateur au Zoo de Zurich, se dit convaincu que «les visiteurs ne comprendraient pas de trouver la viande de nos animaux dans leur assiette». Un avis partagé par Roland Bulliard, directeur du Zoo de Servion (VD). Lui aussi est catégorique : jamais il ne mettra un de ses pensionnaires au menu du restaurant. «Pour les espèces difficiles à placer, nous prenons des mesures pour éviter au maximum les naissances et si nous en avons quand même, nous cherchons à faire accueillir les petits dans d’autres parcs», indique-t-il.
Lorsque des animaux trop âgés doivent être abattus, ils sont tirés. Et servent de repas à d’autres bêtes, notamment aux félins.