C’est inédit : la Chine a exclu les chats et les chiens, dont la viande est jusqu’à présent toujours consommée par une minorité, d’une liste officielle des animaux comestibles, a annoncé Pékin, mercredi 8 avril.
Cette liste, publiée par le ministère de l’Agriculture et des Affaires rurales, liste les animaux pouvant être élevés pour leur viande, leur fourrure ou encore à des fins médicales. Aujourd’hui c’est officiel, les chiens et les chats n’en font plus partie !
Dix millions de chiens sauvés par an
En Chine, manger du chien ou du chat n’était jusqu’alors pas illégal, bien que cela soit une pratique minoritaire et qui suscite de nos jours une opposition croissante de la population. « C’est la première fois que le gouvernement chinois stipule que les chats et les chiens sont des animaux de compagnie et non destinés à la consommation », s’est félicitée ce jeudi dans un communiqué l’association américaine Humane Society International (HSI).
Cette dernière estime que 10 millions de chiens sont tués chaque année en Chine pour leur viande.
Le commerce d’animaux sauvages en lien avec la crise du coronavirus ?
Cette décision intervient après l’interdiction en février du commerce et de la consommation d’animaux sauvages, une pratique suspectée dans la propagation du nouveau coronavirus. Le commerce d’animaux sauvages avait également été interdit lors de la crise du Sras (syndrome respiratoire aigu sévère) en 2002-2003, un coronavirus dont la transmission avait également été liée à la consommation d’animaux sauvages. Mais ce commerce avait rapidement repris.